Accueil > Webzine > La Biennale d'architecture de Venise, édition spéciale
Webzine

La Biennale d'architecture de Venise, édition spéciale

Premier grand évènement européen depuis la crise du Covid, la Biennale d’architecture de Venise, qui s’est ouverte le samedi 22 mai, a suscité des émotions de joie incrédule tant elle était attendue.

 
 

Une biennale inouïe pour une année très spéciale

Trois jours avant le lancement de cette Biennale un peu particulière, la ville tout entière dormait encore dans un sommeil profond, causé par le confinement toujours en vigueur. Les personnes chargées de couvrir l’événement du côté presse ont eu l’honneur de découvrir une Venise comme on ne l’avait encore jamais vue : désertées de touristes, posée sur une eau limpide et plongée dans un calme sidérant. Mais toute cette atmosphère a rappelé aux présents l’urgence de réagir face à la situation environnementale préoccupante de cette merveille d’architecture et de culture. Ce contexte à la fois apaisant et anxiogène ne pouvait pas mieux coller à une édition de la Biennale si particulière qu’on l’aurait cru hors du temps et de l’espace. La Biennale qui avait d’ailleurs été planifiée une première fois en mai 2020, avait été repoussée pour la première fois au mois d’août et s’est finalement tenue à partir du 22 mai 2021. Elle s’est tenue malgré l’annulation de participation de quelques pays comme la République Tchèque. D’autres pays comme la Chine n’avaient pas terminé de monter leurs expositions. Enfin, certains se sont contentés de la version virtuelle de l’exposition. C’est le cas par exemple de l’Allemagne qui a partagé avec les visiteurs des QR codes incitant à découvrir des vidéos via leur téléphone.


Une question posée mais laissée sans réponse

Comme pour chaque édition, la Biennale d’architecture s’est articulée autour d’un thème prédéfini. Cette année le thème a été « Comment vivrons-nous ensemble ? » mais il n’a pas été imposé de façon stricte. À année particulière, thème particulier. Les organisateurs et le commissaire de l’édition Hashim Sarkis, architecte libanais, ont préféré poser une question ouverte aux participants. Le but était d’apporter une solution d’ordre anthropologique et écologique aux problèmes rencontrés depuis le début de cette crise sanitaire, humaine et économique. Hashim Sarkis, qui est également directeur de l’école d’architecture du Massachusetts Institute of Technology, expliquait dans une interview qu’il souhaitait amener les participants à redistribuer l’espace entre les humains et de (re)prendre conscience des raisons d’être premières de l’architecture.

 
 

Le grand gagnant de cette édition


Cette 17ème édition de l’Exposition Internationale de l’architecture avait dévoilé à l’avance comme à son habitude le gagnant du Lion d’Or, la plus haute récompense de l’événement. Le gagnant de cette édition s’est révélé être l’architecte espagnol Rafael Moneo, qui, âgé de 83 ans, salue une longue et prolifique carrière en tant qu’architecte mais aussi en tant que professeur et chercheur. Ses œuvres ont été maintes fois reconnues et récompensées et cette distinction ultime témoigne de l’importance de l’Espagne dans la toile de l’architecture européenne et mondiale. La prochaine édition, soit la 18ème, devrait se tenir d’ici un créneau de deux ans et elle sera comme toujours précédée d’un an par la Biennale d’art contemporain de Venise.

Annonces associées
Contactez-nous
Les champs indiqués par un astérisque (*) sont obligatoires