Le musée des Confluences à Lyon, entre culture et architecture

Attendu pendant de nombreuses années par les lyonnais, le Musée des Confluences a ouvert ses portes après un long chantier et de nombreux rebondissements, en décembre 2014. Pensé et imaginé par l’agence d’architecture autrichienne Coop Himmelblau, le bâtiment lyonnais abrite plus de deux millions de pièces qui retracent l’histoire de l’Homme et de la Terre. Les pièces exposées auparavant au sein du Musée d’histoire Naturelle Guimet de Lyon ont été transférées dans ce vaisseau d’architecture et de culture au coeur du nouveau quartier de Lyon.

L’architecture au service de la culture à Lyon

De loin comme de près, le dernier musée en date de la ville de Lyon impose son architecture à l’image d’un vaisseau futuriste qui se fonderait entre les fleuves lyonnais. Baptisé Musée des Confluences de par sa localisation entre le Rhône et la Saône, son architecture ne laisse aucun lyonnais indifférent. Ce choix d’architecture osé avait pour but de faire parler et que les spectateurs ne soient pas mitigées. Avec ce bâtiment, c’est tout ou rien : soit on adore, soit on déteste. Et c’est un pari réussi, car seulement une minorité de lyonnais ne sont pas adeptes du lieu ! Son architecture imposante et originale avait également pour objectif d’imposer le nouveau musée comme LE rendez-vous incontournable de l’art au sein de la capitale des Gaules. Le lieu, Confluence, a été déclaré, par les initiateurs du projet, comme celui de la pédagogie à la fois distrayante et artistique. La Confluence ferait également écho aux « confluences des savoirs » et au franchissement, au-dessus deux fleuves de la métropole, par les ponts de toutes parts.

Un coût colossal pour la ville de Lyon pour un résultat stupéfiant

La présidente du département du Rhône avait exprimé à l’inauguration que ce gigantesque projet avait été possible par un investissement de 255 millions d’euros. Pour compenser ce coût, l’implantation géographique du lieu a été pensée :  la confluence est un lieu de passage extrêmement important lorsque l’on entre, sort ou traverse la ville de Lyon. L’architecture de l’édifice qui a tant fait parler, avait également joué son rôle en intriguant les lyonnais et les habitants des alentours. En y voyant la rencontre d’un building en cristal et verre et d’un nuage d’inox, les passants lyonnais comme les touristes ont le besoin de s’y arrêter pour le visiter. Ce bâtiment, imposant de l’extérieur, n’en est pas moins sublime de l’intérieur. Chaque détail du nouveau musée lyonnais est un exploit. On citera par exemple le hall d’entrée de 1900 mètres carrés, baigné à chaque instant de la journée d’une luminosité franche et éblouissante. La verrière fait également réfléchir sa lumière sur la rampe d’accès aux différents étages : au musée des Confluences, l’accessibilité a été pensée avant toute chose. Cette passerelle, parfois suspendue dans les airs, tourbillonne de haut en bas pour former un puits descendant jusqu’à son socle de béton et s’élevant jusqu’à l’étage le plus : le restaurant et la terrasse avec vue sur tout Lyon.

Un berceau lyonnais aux allures de vaisseau

Ensuite, le « nuage » de la ville de Lyon abrite sous ses 11 000 mètres carrés au total les expositions permanentes et temporaires autour du thème intemporel : « Interroger la terre et raconter l’homme ». On y trouve entre autres des momies, des ossements, des mammifères naturalisés, des sculptures, des tableaux. Quant à la conception pure, le musée se place comme un lieu où l’apprentissage existerait sous toutes ses formes : espaces libres, boîtes noires immersives, parcours imaginé sur-mesure… À présent, soit 7 ans après l’ouverture de ce nouveau lieu incontournable de la ville, on peut conclure que les Lyonnais et les touristes de passage sont majoritairement conquis par l’extérieur comme par le contenu de ce vaisseau.